L’investissement immobilier en loi Pinel se révèle toujours rentable en 2020, à condition toutefois de débusquer les pièges et de savoir préparer son projet à l’avance. Ainsi, plusieurs investisseurs continuent de souscrire à ce dispositif malgré le ralentissement économique dû à la crise, puisqu’il s’agit avant tout de la pierre.
2020, la dernière année pour investir dans les maisons individuelles
Cette tendance sur l’appétence des Français pour l’immobilier Pinel s’explique entre autres par le fait qu’il ne reste plus que quelques mois pour faire construire une maison individuelle et ce, jusqu’au 31 décembre 2020, permis de construire à l’appui. Ce type d’habitation ne répondra plus aux exigences Pinel, tandis que les logements collectifs seront les seuls à rester dans la course.
Qu’est-ce qui explique cette appétence pour le dispositif même en temps de crise ?
Les investisseurs préfèrent investir dans la pierre qui, à leurs yeux, est un actif tangible pouvant toujours être revendu en cas d’économie en difficulté. La loi Pinel permet en plus de défiscaliser : de 12%, de 18% ou de 21% du montant de son investissement. L’optimisation fiscale en effet fait partie des outils les plus efficaces pour augmenter le rendement d’une activité. Ceux qui ont su se baser sur leur simulation en ciblant le montant de l’acquisition par rapport à la défiscalisation souhaitée ont pu tirer profit du dispositif suivant les meilleures conditions. Attention car la recherche de la carotte fiscale ne doit pas être l’unique intérêt à investir, quel que soit le type de placement choisi.
Le prix de l’immobilier stagne
Depuis la période de confinement, les visites ayant été interdites, le marché immobilier a connu un ralentissement manifeste. Le prix de la pierre stagne, et dans certaines régions, celui du mètre carré a connu une légère baisse. Opportunité saisie par certains investisseurs, bien que cette offre avantageuse soit éphémère. Prudence sur ce point également, notamment en ce qui concerne les fausses bonnes affaires, aboutissant à une difficulté de mise en location si l’emplacement a été mal choisi et si le bien n’offre pas la proximité des commerces et des transports en commun.
Comment bien préparer son projet Pinel 2020 ?
Si vous êtes parmi ceux qui n’ont pas encore franchi le pas et qui souhaitent profiter de ce dispositif même en cas d’économie en crise, les menaces sont à analyser avec le plus grand intérêt avant de se lancer.
Par exemple, les loyers étant encadrés par des plafonds, est-il intéressant d’investir compte tenu de la baisse des revenus des ménages ? De plus, qu’en est-il de leur solvabilité ? Le bail doit en effet être sécurisé, puisque l’investisseur, de son côté, doit s’engager à respecter la durée ferme de 6 ans, de 9 ans ou de 12 ans. En ce qui concerne le choix de la meilleure période, il vaut mieux commencer par la plus courte (soit 6 ans) et renouveler l’engagement sur les 3 prochaines années au besoin, après analyse de ce que l’investissement a réellement apporté en termes de rendement.
En bref, l’immobilier Pinel est un produit de placement comportant de nombreuses contraintes, et dont la contrepartie est une carotte fiscale qui est fonction du montant investi et de la durée de la mise en location. Il ne s’agit donc pas d’un investissement immobilier classique, et la situation de crise qui prévaut actuellement ne doit pas être prise à la légère. Consulter un conseiller en gestion de patrimoine est donc à planifier afin de sécuriser son placement.
Rappelons toutefois les autres avantages pouvant être issus d’un bien Pinel : les descendants ou les ascendants peuvent louer le logement, le bien fera partie du patrimoine de l’investisseur dont il aura le libre choix de la stratégie de gestion au-delà de la période d’engagement.